lundi 15 décembre 2008

Liga - Le Barça arrache le Clasico et s'envole

Juande Ramos n'est pas passé loin de réussir son pari. Le Real Madrid a donné une formidable réplique au FC Barcelone, poussant le leader de la Liga dans ses derniers retranchements. Les Catalans ont finalement fait la différence en toute fin de match pour remporter ce Clasico (2-0) grâce à des réalisations de Samuel Eto'o et Lionel Messi. Les Blaugrana prennent de facto douze points d'avance au classement sur les champions d'Espagne, mais ces derniers ont montré un tout nouveau visage, bien plus séduisant.

Liga - Le Barça arrache le Clasico et s'envole

Barcelone 2-0 Real Madrid
Buts : Eto'o (81e) et Messi (91e)

"Chaque équipe joue sur ses forces sur ces types de rencontre. Il y a 90 minutes à jouer et dans ce type de rencontre il n'y a jamais de réel favori. Ils marchent de manière parfaite en ce moment. Mais nous avons aussi de bons joueurs. Le Barça n'est pas invincible". Juande Ramos, pour son baptème du feu aux commandes du Real Madrid en Liga, n'avait pas forcément tord. Mais, malgré une résistance épique et quelques occasions de faire le casse espéré, ses joueurs ont dû s'incliner dans les dernières minutes, laissant les Blaugrana s'échapper en tête du classement avec désormais douze longueurs d'avance sur eux. Surtout, les Catalans lavent l'affront de l'an dernier. Aucun des joueurs présents dans l'équipe dirigée la saison dernière par le Néerlandais Rijkaard n'avait digéré la haie d'honneur qu'ils avaient dû faire au Real Madrid, assuré du titre de champion d'Espagne, lors du Clasico au stade Santiago-Bernabeu (victoire 4-1 du Real). Une semaine après le limogeage de Bernd Schuster, la Casa Blanca a en tout cas offert de son côté de réelles promesses à ses supporters.

Drenthe rate le coche

Avec la quinzième défense de la péninsule ibérique et deux défaites indigestes face à Getafe (1-3) et au FC Séville (3-4), l'enfer était en effet promis aux Merengue. Ce ne fut pas le cas. Sur la lancée de sa brillante victoire en Ligue des Champions face au Zénith Saint-Pétersbourg (3-0), le Real Madrid a plus que contenu l'attaque mitraille des Eto'o et consorts (44 buts en 14 matchs). La déferlande de buts annoncée n'avait pas lieu, au contraire de la pluie battante ou des coups reçus par Lionel Messi. Surveillé comme le lait sur le feu à chaque fois qu'il caressait le cuir de son pied gauche magique, et notamment par son garde du corp Sergio Ramos, positionné sur le côté gauche par son nouveau technicien, le petit argentin receçait d'entrée un traitement particulier dont avait le secret le bouillant international espagnol. Comme on pouvait s'y attendre, le début de match était largement à l'avantage des locaux, qui monopolisaient le cuir dans l'entrejeu, redoublant les passes dans un périmètre plus que restreint. Les Madrilènes ne faisaient que défendre becs et ongles la cage d'Iker Casillas.

Les Blaugrana pilonnaient le but adverse mais sans succès, même si Messi (6e, 16e) et Abidal (19e) obligeaient le dernier rempart du Real à s’interposer, tandis que Cannavaro réalisait un superbe geste défensif après un une-deux entre Eto’o-Messi (8e). Petit à petit, les visiteurs s'enhardissaient et profitaient des traditionnelles largesses défensives de Daniel Alves dans son couloir droit. Le Brésilien, toujours aussi offensif, n'était pas souvent au marquage de Drenthe. Le Néerlandais allait être le héros malheureux de ce premier acte. Il servait tout d'abord à l'entrée de la surface son compatriote, Wesley Sneijder qui reprenait immédiatement du gauche, obligeant à Valdes à sortir le ballon en corner (23e). Le portier catalan se distinguait surtout trois minutes plus tard en reportant son duel sur le remplaçant d'Arjen Robben, qui avait résisté au prélable au tâcle de son garde du corps auriverde. Cet avertissement, sans frais, ne calmait pas les ardeurs des locaux, qui repartaient de plus belle. Henry prenaitv de vitesse Salgado sur le côté gauche avant d'adresser un centre-tir, qui mettait à contribution le gardien de la Furia Roja. Le Real faisait le dos rond et parvenait de plus en plus à faire déjouer la meilleure équipe du Monde, comme on aime tant le dire en Catalogne.

Un lion ne meurt jamais, il dort

C'était encore plus le cas au retour des vestiaires. En fin technicien qu'il est, Juande Ramos demandait à ses hommes de faire un pressing beaucoup plus haut que lors du premier acte, alors que Sergio Ramos, averti, reprenait place dans l'axe aux dépens d'un Metzelder a son avantage. Malgré quelques cartouches (48e et 56e) de Sameul Eto'o, le Barça commençait à perdre le fil de son football, et même Messi perdait son latin et surtout quelques ballons. L'ailier albiceleste multipliait surtout les mauvais choix en voulant faire la différence individuellement. Le match pouvait tourner dans un sens comme dans l'autre, même si les troupes de Pep Guardiola continuaient à dominer les débats, du moins en possession (73% contre 27% au final !). Il tournait finalement à l'avantage des Blaugrana.

Sur un centre anodin de Daniel Alves, l'expérimenté Michel Salgado (32 ans) commettait une faute de débutant en retenant par le maillot le protégé de Pep Guardiola, Sergi Busquets. Samuel Eto'o ne laissait le choix à personne de tirer la sentence suprême, mais le Camerounais trouvait sur sa trajectoire Iker Casillas, parfaitement parti sur son côté droit (70e). Le champion d'Europe 2008, peu à son avantage depuis le début de la saison, poursuivait son festival sur sa lancée en réalisant une double parade sur une frappe de ce même Eto'o et face à Messi (73e). Etait-ce le tournant de la rencontre ? Non. La délivrance arrivait finalement dans les 10 dernières minutes. Sur un corner de Xavi, Eto'o prolongeait une remise du capitaine Puyol et battait enfin Casillas (1-0, 83e) pour son quinzième but de la saison. Le Barça avait fait le plus dur et enonçait le clou par son chouchou dans les arrêts de jeu. Sur un contre rapidement mené par Henry, le Français adressait un caviar à Messi qui trompait Casillas d’une merveille de lob (2-0, 90e +1). Le public pouvait chanter, le Barça est plus que jamais leader de la Liga et le rival historique est relégué à douze points !

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